13 décembre 2008
Aurore Païenne
- Impossible décor aux songes de folie -
Un avril de langueur émeut les palmiers lourds ;
L'aube neige son rythme, et la vasque fleurie
Se ride chastement en frissons de velours.
La nymphe des vallons a glissé des bruyères
Sous les festons de lys éperdument craintifs,
Et le sylphe frivole, aux stances mensongères,
Rit à la blonde enfant mirant ses seins naïfs.
Des gnomes déroulaient leurs grêles farandoles,
Et leur profil nacré nonchalamment s'envole
Au miroir équivoque et tiède des bassins.
Mais, un faune, là-bas, courbe son front câlin,
Peut-être évoque-t-il les heures éphémères
Où se pâment d'amour les frileuses chimères.
André PERRAUD
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