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Des poèmes et des chats
6 septembre 2007

L'Horloge

La vielle horloge vigilante
Marche, frappant du balancier
Chaque seconde sourde et lente,
Exacte comme un pas d'huissier.
Et de quinze en quinze minutes,
Trois timbres, aux tons diézés,
Tintent, grêles comme des flûtes
Où souffleraient trois épuisés.
Puis un gros timbre à la voix forte
Frappe l'heure et couvre leur bruit,
Et dans les ondes il emporte
Le vain murmure qui les suit.
"Paix là ! qu'on se taise, de grâce !
Dit-il à ce trio cassé ;
Vous nous chantez que le temps passe !
Moi j'affirme qu'il est passé !"

Joséphin SOULARY

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