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Des poèmes et des chats
12 septembre 2013

Septembre

Septembre ! Avec toi vient l'automne
Que , mélancolique, on s'étonne
De voir apparaître déjà !
Mois changeant, tu fais qu'on regrette
De quitter les fraîches retraites
Dans lesquelles on se plongea.

Tu fais aussi - plus d'un l'avoue
Sans la moindre rougeur aux joues -
L'espoir des pauvres voyageurs
Qui, loin de leurs chères pénates,
S'ennuyaient, se rongeaient la rate,
Hélas ! dans les grandes largeurs.

Époque éphémère et mobile,
Favorable à l'automobile
Et propice aux sports les plus fous,
Pourtant propre à la rêverie,
Chez toi, que tu pleures ou ries,
Il y en a pour tous les goûts.

Fin d'été ! Aux vents de Septembre,
Les feuilles couleurs d'or et d'ambre
Tombent, finissant de jaunir.
Les portefeuilles choient de même
Et les députés qui les aiment
Parlent déjà de revenir.

Sous les frondaisons dont les palmes,
Pas académiques mais calmes,
Versent l'oubli de l'univers,
Les préfets en villégiature
Admirent la belle nature
Et les sous-préfets font des vers.

Si les moissons partout sont faites, 
Les lauriers, sur ces entrefaites,
Veulent avoir leur tour ; voilà
Pourquoi, majestueux augures,
Quelques ministres inaugurent
Des monuments de ci, de là.

Le Président qui, bucolique,
Aux princes de la République
Comme aux gens de tout rang, bouillait
De montrer sa force à la chasse,
Les entraîne tous sur ses traces
Dans les tirés de Rambouillet.

Les bons Nemrods de la banlieue
Dévorent bravement les lieues,
Fusils sur l'épaule et contents
S'ils ont, en six heures de chasse,
Tué une vieille bécasse
Ou bien, tout simplement, le temps.

Les touristes de Trou-sur-Manche
Qui, la semaine et le dimanche,
Barbottaient sur des fonds vaseux,
Et ceux des stations thermales
Bouclent hâtivement leurs malles
Pour revenir enfin chez eux.

Paris que la blonde Angleterre
Et tous les pays de la terre,
Envahisseurs, avaient fait sien,
Paris achève sa toilette,
Comble ses trous, se fait coquette
Pour le retour des Parisiens.

Septembre : c'est la période
Où l'on s'occupe de la mode
Que les couturiers lanceront.
Toutes les femmes te bénissent,
Mais tous les maris te honnissent
Pour les notes qu'ils régleront.

Par contre, il est vrai, tu ramènes,
Par un étrange phénomène,
Avec nos amis les plus chers,
Les huîtres en belles bourriches.
Pour les pauvres et pour les riches,
Septembre, premier mois en R !

CLAUDIN

sept

 

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Commentaires
F
J'ador septembre lorsqu'il fait frais et beau, comme en ce moment. Et ton dessin est très joli. Bisous de Joelle. Superbe poème également
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