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Des poèmes et des chats
3 février 2013

Départ et Retour

DEPART 

Poète, qui gravis, soucieux, la colline, 
Vers quel pays charmant diriges-tu tes pas,
Quand, cherchant des lointains qu'il ne découvre pas,
D'une lueur d'espoir ton regard s'illumine ?

- Je veux atteindre encor cet horizon béni,
Car c'est là que s'étend le doux pays d'Alsace.
Je le quittai jadis, par l'étranger banni,
Mais dans mon coeur fidèle il a gardé sa place,
Et je l'aime toujours d'un amour infini...
On m'a dit qu'aux clochers nos vieilles oriflammes
Ne flottaient plus au gré des zéphyrs caressants ;
Que le ruisseau limpide, aux frais éclairs de lames,
N'avait plus de chansons pour les agneaux paissants, 
Qu'aux flancs des verts coteaux, les pampres saignent, saignent,
Que leurs larmes, du Rhin ont empourpré les flots,
Et que, lorsque les monts de rayons mourants ceignent
Leur front blanc, l'étendue est pleine de sanglots.

- Ils nous ont tout ravi : les plaines et les montagnes,
Le palais, la chaumière... et peut-être... les coeurs !
Quand retentit le glas de la voix des vainqueurs,
Une amère tristesse envahit les campagnes.

RETOUR

- Poète si joyeux où t'ont guidé tes pas ?
De tes yeux qu'un rayon de bonheur illumine
S'enfuit un long regard par-dessus la colline,
Fixant les horizons qu'il n'abandonne pas.

- De l'Alsace j'ai les antiques églises 
Où du haut des clochers les sinistres corbeaux,
Jetant leurs cris de mort aux vastes plaines grises,
Virent des étendards les précieux lambeaux
Mourir tout palpitants sous les baisers des brises.
Mais dans l'azur, altier, notre vieux coq gaulois
Plane, silencieux en sa fière attitude.
Coquelicots, bleuets, méprisant toutes les lois,
Ont piqué de drapeaux parmi la solitude
Les moissons que sema le Barbare maudit.
J'y lis, j'y lis encor ton doux nom, ô ma France !
Aux pampres dont le sang coule en criant vengeance,
Indiquant l'étranger insolent, le Rhin dit :

S'ils ont pu nous ravir les plaines, les montagnes,
Le palais, la chaumière..., ils n'auront pas les coeurs.
Attendons, car déjà grande est pour les vainqueurs
La tempête de haine à travers les campagnes.

L.-E. Alphonse MILLET

voyageur

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Commentaires
F
Bonne journée glaciakle (iciil neige!) Rose marie. Bisous e joelle
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F
Et bien, bon retour!!
Répondre
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