Restons à la campagne
Aux voix qui vous diront la ville et ses merveilles,
N'ouvrez pas votre coeur, paysans, mes amis !
A l'appel des cités n'ouvrez pas vos oreilles,
Elles donnent, hélas ! moins qu'elles n'ont promis...
La cité pour son peuple en vain se dit féconde,
Le pain de ses enfants est plus amer que doux.
Sous un luxe qui ment, tel rit aux yeux du monde,
Qui tout bas porte envie au dernier d'entre vous.
Paisibles et contents, la tâche terminée,
A votre cher foyer vous rentrez chaque soir.
Combien de citadins, au bout de leur journée,
Ne rapportent chez eux qu'un morne désespoir.
A vos champs, à vos bois, demeurez donc fidèles ;
Aimez vos doux vallons, aimez votre métier.
Auguste est le travail de vos mains paternelles.
C'est à votre sueur que vit le monde entier.
AUTRAN