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Des poèmes et des chats
21 janvier 2012

Le départ

Il est donc vrai ? Je garde en quittant la patrie,
O profonde douleur ! un coeur indifférent ;
Pas de regard aimé, pas d'image chérie,
Dont mon oeil en défaut se détache en pleurant.

Ainsi partent tous ceux que le désespoir sombre
Dans quelque monde à part pousse à se refermer,
Qui, voyant l'homme faible et les jours remplis d'ombre,
Ne se sont pas senti le courage d'aimer.

Pourtant, Dieu m'est témoin, j'aurais voulu sur terre,
Rassembler tout mon coeur autour d'un grand amour,
Joindre à quelque destin mon destin solitaire,
Me donner sans regret, sans crainte, sans retour !

Aussi ne croyez pas qu'avec indifférence
Je contemple s'éteindre, au plus beau de mes jours,
Des bonheurs d'ici-bas la riante espérance :
Bien que le coeur soit mort, on en souffre toujours.

Louise ACKERMANN

endormie

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Commentaires
K
Un bien mélancolique mais si beau poème d'auteur... j'aime tout particulièrement le dernier quatrain lorsqu'il est dit que même si le coeur est mort on en souffre encore ! Trés beau et trés vrai, bisous et bon week-end Rose-Marie !
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