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Des poèmes et des chats
25 décembre 2011

Abandonné

La lune voyageait, majestueuse et lente ;
La neige sur la terre étendait un linceul,
Et l’astre de la nuit d’une lueur tremblante
Éclairait sur un arbre un oiseau triste et seul.

Grelottant, l’oiselet regardait d’un œil vague
La blanche immensité, la lune au firmament.
La vaste mer de neige, impassible et sans vague,
Brillait, étincelait comme un seul diamant.

Il restait là, tremblant, sur cette froide terre,
Lui qui pouvait voler, voler jusqu’aux cieux
A quoi pensait-il donc ? Qu’attendait-il ? - Mystère.
Immobile il restait, triste et silencieux.

L’âpre bise d’hiver soufflait, battant son aile,
Et le pauvre mignon appela dans la nuit,
Voulut chanter encore, pencha sa tête frêle,
Et tomba du rameau dans la neige, sans bruit.

Le ciel gris pâlissait. La neige immaculée
En flocons blancs tomba, puis bientôt recouvrit
Son corps transi de froid. Sous la nappe gelée,
Abandonné de tous, le pauvre oiseau périt

La lune s’enfuyait, majestueuse et lente,
La neige sur la terre étendait un linceul,
Et l’astre de la nuit d’une lueur tremblante
Éclairait sous un arbre un tombeau triste et seul.

Alphonse MILLET

snow_20robin

 

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Commentaires
F
hélàs, chez nous c'est aussi le sort de milliers d'humains qui n'ont plus de toit pour dormir, ni de repas pour s'alimenter. C'est bien triste tout ça!!
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F
C'est hélàs du meme style que le récit de guy de Maupassant, "la neige sur la plaine, la nuit".
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K
une poésie trés belle mais aussi trés mélancolique... qui me fait penser à ces gens qui meurent de froid dans la solitude et le dénuement le plus complet... pour les humains comme pour les animaux c'est bien triste ! Amitiés bonne soirée
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