Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Des poèmes et des chats
21 mai 2010

La fontaine

C'était dans l'épaisseur du bois le plus profond,
Une source coulait et murmurait au fond
Sur un lit de sable ou de pierre ;
Et quand je fus auprès, sans que je visse rien,
Une voix m'appela, disant : "Regarde bien,
C'est la fontaine de ton Père."

Oh ! je courus alors ; j'étais plein de bonheur,
Car j'avais bien souffert de l'ardente chaleur,
Et ma lèvre était tout en flamme.
J'arrivai, mais à peine eus-je effleuré les bords,
Qu'un frisson douloureux me saisit tout le corps,
J'étais en face de mon âme.

Et dans ce moment-là les colombes des cieux,
Avec un cri d'amour, descendaient deux à deux
Pour y baigner leurs tendres ailes ;
Et moi je reculai ; je partis en pleurant.
Hélas ! je n'osai boire au céleste torrent,
Moi, n'étant pas aussi pur qu'elles.

Edouard TURQUETY

colombe

Publicité
Publicité
Commentaires
Des poèmes et des chats
Publicité
Archives
Des poèmes et des chats
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 982 943
Publicité