19 décembre 2009
Le bucheron et l'arbre
Sans pitié, sans relâche, à grands coups de cognée,
Le bûcheron partout va dévastant le bois !
L'arbre tremble, gémit, pleure, l'âme aux abois.
De son sang généreux la mousse est imprégnée.
" - Cruel ! que t'ai-je fait pour mériter ce sort ?
Que ferais-tu, l'été, sans mon utile ombrage !
Que serait ton foyer, l'hiver, sans mon branchage ?
Comblé de mes bienfaits, tu me donnes la mort !"
L'homme répond : "C'est vrai ; mais pourquoi ce vacarme ?
C'est à toi que je dois le manche de mon arme."
Que de gens nous voyons, déplorant leurs malheurs,
Oublier qu'ils en sont eux-mêmes les auteurs.
Jean REMY
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