20 août 2009
Les Amours d'Hippolyte
Icare est chu ici le jeune audacieux
Qui pour voler au Ciel eut assez de courage :
Ici tomba son corps dégarni de plumage
Laissant tous braves coeurs de sa chute envieux.
Ô bienheureux travail d'un esprit glorieux
Qui tire un si grand gain d'un si petit dommage !
Ô bienheureux malheur plein de tant d'avantage,
Qu'il rend le vaincu des ans victorieux !
Un chemin si nouveau n'étonna sa jeunesse,
Le pouvoir lui faillit mais non la hardiesse,
Il eut pour le brûler des astres le plus beau.
Il mourut poursuivant une haute aventure,
Le ciel fut son désir, la Mer sa sépulture :
Est-il plus beau dessein, ou plus riche tombeau ?
PHILIPPE DESPORTES
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