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Des poèmes et des chats
24 mai 2009

Ma mère me l'a dit

Nul ne connaît la porte, où il devra sonner,
S'il advenait demain une urgence fatale
Un funeste imprévu, une avarie brutale,

Causant le désespoir de l'être abandonné,
Qui ne sait de la tête et du coeur où donner.

L'homme est fier, égoïste, et se croit invincible,f_lins
A l'abri du malheur, il injurie la main
Qui se tendrait vers lui, s'il advenait demain
Ce besoin de la prendre, et qui rendrait possible
Le secours du grand coeur qui sait toucher sa cible.

Aujourd'hui tout va bien, et ce constat permet
De choisir le facile, ou bien ce qui rapporte.
Il va même jusqu'à convaincre que la porte,
Pour des indésirables, doit être bien fermée,
Ceux-là même qu'il faut, comme les autres, aimer.

Car, le moment venu, sombre métamorphose,
Du nanti le meilleur, au pauvre aux abois,
L'âme découragée, perdue au fond des bois,
Appelle, sans choisir cette petite chose,
Cet écho qui saurait aider le cri qui ose.

Et certains erreront dans la nuit, malheureux,
Juste retour du sort, cependant mérité.
D'autres savoureront la chaleur héritée
De mille élans semés sagement autour d'eux,
Générateurs d'amour, sincère et généreux.

INCONNU

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