26 mars 2009
Jeudi
Jeudi s'en est venu,
couvert de feuilles mortes,
voletant en cohortes
au dos des pavés nus.
Moussu, l'arbre ruisselle,
cloqué de reflets roux,
le ramier sans courroux
franchit la passerelle.
Le grand jardin du vent
offre ses amulettes,
à la bonne franquette
joyeux, à tout venant.
Le jour passe et s'enfuit,
le visage morose,
dans l'adieu d'une rose
se fixe un brin de nuit.
Pierre AUTIZE
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