21 décembre 2008
L'Hiver
Le sol nu s'est couvert d'un blanc tapis neigeux,
Et l'ouragan fougueux se déchaîne en tempête,
Adieu la promenade, adieu les cris de fête
Des enfants turbulents se livrant à leurs jeux.
Les bois noirs dépouillés et les chemins fangeux
Ne sont plus parcourus que par la fauve bête.
Quelque loup affamé rôdant, la gueule prête
A déchirer les chairs d'un cadavre hideux !
C'est l'hiver sombre et froid, le règne du silence
Où la fleur se flétrit, où de ses sourds abois
L'âpre chien du chasseur trouble seul le grand bois.
Dans sa chaumière, hélas ! cachant son indigence,
Au froid et à la faim livrant un dur combat,
Le pauvre honteux se meurt sur un triste grabat.
Paul LORANS
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