18 septembre 2008
Auprès de cette grotte sombre...
Auprès de cette grotte sombre
Où l'on respire un air si doux,
L'onde lutte avec les cailloux,
Et la lumière avec l'ombre.
Ces flots, lassés de l'exercice
Qu'ils ont fait dessus ce gravier,
Se reposent dans ce vivier
Où mourut autrefois Narcisse.
L'ombre de cette fleur merveille,
Et celle de ces joncs pendants,
Paraissent être là dedans
Les songes de l'eau qui sommeille.
Dans ce bois, ni dans ces montagnes,
Jamais chasseur ne vint encor ;
Si quelqu'un y sonne du cor,
C'est Diane avec ses compagnes.
Ce vieux chêne a des marques saintes ;
Sans doute qui le couperait
Le sang chaud en découlerait
Et l'arbre pousserait des plaintes.
Tristan LHERMITE
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