25 juin 2008
Coeruleum Mare
Je voudrais t'imprégner au fond de ma pensée,
Spectacle merveilleux et troublant de la mer ;
Mais, pour peindre ton charme exquisement amer,
La parole impuissante à ma lèvre est glacée.
Impassible, tu suis ta course accoutumée,
Caressant notre espoir, meurtrissant notre chair.
N'es-tu pas la coquette au coeur froid, à l'oeil clair,
Toujours plus décevante et toujours plus aimée ?
Parfois ton flot menteur, que ride un doux zéphyr,
Bleu pâle de turquoise ou sombre de saphir,
Semble un lac transparent ; mais soudain l'émeraude
Dans ce paisible azur met son glauque reflet ;
La vague arrive, ainsi qu'un voleur en maraude ;
La mer, enfant terrible, à l'homme pour jouet.
Olivier de GOURCUFF
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