11 avril 2008
L'Hiver
Je nais et je meurs tous les ans,
Rien ne peut retarder ma mort, ni ma naissance ;
Rien n'est égal à ma puissance.
Sur la terre et les mers je règne en même temps,
Les plus hardis mortels tremblent en ma présence.
Mars lui-même, dieu des combats,
Pâlit en me voyant, se retire à grands pas,
Et malgré sa mâle assurance,
Je rends immobile son bras.
En vain Jupiter en courroux
Voudrait me déclarer la guerre,
Je suis à l'abri de ses coups :
Car plus puissant que lui j'arrête son tonnerre.
Enfin je n'ai qu'un ennemi,
Qui seul s'oppose à mon empire,
Sans lui je pourrais tout détruire :
Mais par son secours raffermi
Le monde entier peut me survivre,
Et n'éprouver en moi qu'un tyran et demi.
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