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Des poèmes et des chats
10 avril 2008

Petit oiseau, petit enfant

Sur une branche solitaire,
Un petit oiseau, dans les bois,
Appelait près de lui sa mère,
Mais elle était sourde à sa voix.

La nuit tombait sur la montagne,9fung8q5
Lorsqu'un enfant, le même soir,
Seul, égaré dans la campagne,
Sous le même arbre vint s'asseoir.
Des pleurs inondaient son visage,
Car, hélas ! depuis le matin
Qu'il avait quitté son village,
Le pauvre enfant mourait de faim !

Mais sur la branche solitaire.
Le petit oiseau, dans les bois,
Appelait près de lui sa mère,
Sa mère était sourde à sa voix.

"Qui donc gémit dans cette plaine ?
Dit l'enfant en levant les yeux :
Petit oiseau, dis-moi ta peine ;
Comme toi, je suis malheureux !
Si dans ton nid, sous le feuillage,
Tu fus balancé par le vent ;
Dans mon berceau, loin de l'orage,
Ma mère m'endormit souvent."

Mais sur la branche solitaire,
Le petit oiseau, dans les bois,
Appelait près de lui sa mère,
Sa mère était sourde à sa voix.

Enfin, dans la sombre vallée,
L'enfant fut saisi de frayeur ;
Soudain, sa mère désolée,
Vint le presser contre son coeur ;
De l'oiseau la mère traquée
Par des chasseurs dans la forêt,
Arrive et donne la becquée
Au pauvre petit qui pleurait.

L'enfant revint à la chaumière,
Et le matin, au fond des bois,
L'oiseau, sous l'aile de sa mère,
Chanta pour la première fois.

BOUSSIRON

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Y
Je suis pilote
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