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Des poèmes et des chats
24 juillet 2007

Le Phénix

La ville du Soleil t'appelle en son enceinte,
Pythagore ; introduit dans la demeure sainte,
Regarde sur l'autel l'oiseau mystérieux,
L'oiseau dont les couleurs resplendissent aux cieux,
Présent qu'à fait au Nil l'odorante Arabie.
Né sans père, il vit seul ; la mort lui rend la vie.
Être pur et léger, c'est en vain qu'à ses yeux
La terre vient offrir ses fruits délicieux ;
Dédaignant des mortels la pâture grossière,
Il s'abreuve aux rayons, source de lumière ;
L'Olympe est son palais, l'éther son aliment ;
Sur ses ailes de pourpre il plane incessamment,
Part, s'éloigne, revient, et règne dans l'espace.
Quand l'hiver trois cents fois au printemps a fait place,
L'oiseau qui de ses jours sent le terme approcher,
Vient à l'autel sacré confier son bûcher ;
De myrrhe et d'aloès lui-même le compose,
Sur ce lit de parfums enfin il repose,
Cherche d'un oeil éteint la lumière du jour,
Et son dernier adieu monte au divin séjour.
C'en est fait ; mais du ciel un trait part, l'encens fume :
Dégagé tout à coup du feu qui le consume,
Le Phénix rajeuni, plus brillant et plus beau,
S'élance du brasier qui devient son berceau ;
Et toute le nature, en le voyant paraître,
Retrouve en lui le dieu qui s'éteint pour renaître.
La ville d'Hélion, sur son fertile bord,
Des cendres du bûcher recueille le trésor?
Et l'Egypte salue avec des cris de joie
L'astre resplendissant que le ciel lui renvoie.
Pars, Phythagore, et va du Phénix ranimé
Raconter la merveille au Céphise charmé.

DARU

Indian_1

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