17 janvier 2007
L'Orage passe
Le jardin rit. Du fond des pensives allées,
Tous les petits oiseaux chanteurs, en frêle essaim,
Reviennent s'ébrouer sur le bord du bassin,
Réchauffant leur duvet et leurs ailes mouillées.
Le ruisseau, plus rapide aux gorges des vallées,
Couvre d'épais limon les champs de sarrazin ;
Et, gaiement envoyés dans l'air sonore et sain,
Les derniers coups de cloche arrivent... par volées.
Vers la glèbe, à nouveau, les laboureurs s'en vont
Et, sous les aulnes - les battoirs et les savons
Couvrent le rire et les cancans des lavandières...
Au gré de l'air léger se tourne le vanneur,
Tandis que, dans la chambre obscure, entre les lierres,
Pénètre doucement un rayon de bonheur !
Louis FRYSON
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